Par un jugement du 6 novembre 2014, le TGI de Paris a débouté l’éditeur Oracle de son action en contrefaçon à l’encontre d’un de ses clients, opérateur de formation professionnelle, auquel il réclamait 13,5 millions d’euros (licence et support). Le Tribunal a requalifié le fondement de la demande d’Oracle (action en contrefaçon), estimant que le litige portait uniquement sur l’interprétation et l’exécution du contrat. Il a été jugé que l’opérateur “exploit[ait] le logiciel sans aucune faute”, le logiciel étant inclus dans des CD livrés par l’éditeur lui-même. Le Tribunal a jugé que l’usage répété par Oracle de la pratique de l’audit (concomitamment à des appels d’offres) démontrait que celui-ci exerçait une pression sur son client pour obtenir de nouveaux contrats et que le choix d’introduire une action sur le fondement de la contrefaçon (responsabilité délictuelle) dans le but d’échapper à la prescription démontrait l’abus du droit d’agir en justice.
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