Un prestataire informatique qui avait mis en place un logiciel ERP au sein d’une société a procédé à une migration vers une solution plus récente afin de prendre en compte de nouvelles normes bancaires. Suite à cette intervention, la société, constatant de nombreux dysfonctionnements, a fait appel à un expert puis assigné le prestataire en réparation de son préjudice. Par un arrêt du 27 mars 2017, la Cour d’appel de Pau a confirmé le jugement de première instance en ce qu’il a retenu la responsabilité du prestataire, estimant qu’il avait “manqué de diligence (…) pour remédier aux problèmes que lui signalait sa cliente” et finalement “incontestablement manqué à ses obligations de délivrance et de conseil, en fournissant un système non opérationnel, et en ne remédiant pas aux dysfonctionnements constatés”. La Cour a relevé, à l’appui de l’expertise, “que les programmes et données de base étaient erronés, et que si le système n’a[vait] pas fonctionné, c’[était] non seulement en raison des erreurs de programmation sur l’applicatif (…), mais également compte-tenu d’erreurs relatives au paramétrage de l’ERP”.
Arrêt non publié