Plusieurs Chambres françaises de commerce et d’industrie (CCI) avaient fondé une association chargée d’établir un réseau de certification de signatures électroniques pour les entreprises et acteurs économiques. Une société commercialisant également des certificats de signature électronique, s’estimant victime de concurrence déloyale, sollicitait des CCI la cessation de toute activité de promotion et de commercialisation des certificats litigieux. Par une décision du 18 mai 2017, la Cour administrative d’appel de Paris a confirmé le jugement de première instance, rappelant que “le principe de spécialité (…) interdi[sai]t à ces établissements d’exercer des activités extérieures à leur mission, sauf si ces activités constitu[ai]ent le complément normal de leur mission principale, et si elles [étaient] à la fois d’intérêt général et directement utiles à l’établissement”. Elle a considéré en l’espèce que les CCI, en assurant la promotion permanente de l’association et en percevant une rémunération, devaient “être regardées comme exerçant une activité de commercialisation de certificats de signature électronique”, ce qui ne pouvait constituer un complément normal de leur mission.
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